Dernière mise à jour : 30 septembre 2011
"Nul ne peut, sans apprêts, insérer sa liberté d'écrivain dans l'opacité de la langue, parce qu'à travers elle, c'est l'Histoire entière qui se tient, complète et unie à la manière d'une nature." (Roland Barthes, Le Degré zéro de l'écriture
"...le style se définit comme l'utilisation optimale et concertée des possibilités qu'offre la langue et non comme un écart par rapport à une norme, à supposer qu'on arrive à la fixer." (Joëlle Gardes-Tamine, 2001, La stylistique, A. Colin, p. 8 et 2004 : Pour une grammaire de l'écrit, Belin, Lettres sup, p. 29)
"La poésie proprement dite n'est jamais seulement un mode plus haut de la langue quotidienne. Au contraire, c'est bien plutôt le discours de tous les jours qui est un poème ayant échappé, et pour cette raison un poème épuisé dans l'usure, et d'où à peine encore se fait entendre un appel." (Martin Heidegger, Acheminemen vers la parole, Gallimard, 1976, p. 23)
"L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible." (Paul Klee, Théorie de l'art moderne, p.34)
"La façon dont on raconte l'Histoire contemporaine ressemble à un grand concert où l'on présenterait d'affilée les cent trente-huit opus de Beethoven mais en jouant seulement les huit premières mesures de chacun d'eux." (Milan Kundera, La lenteur, Folio n° 2981, p. 112)
"Ni notre langue n'exprime la réalité de ce qui est, ni elle ne trahit d'invraisemblables et prestigieuses propriétés dont se verrait porteur celui qui l'utilise, ni elle ne se réduit à un pur artifice dénué tout à fait d'efficace. C'est un bout de réel dans le réel, plus qu'un double." (Pascal Quignard, Petits traités I, pp. 60-61)
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Dernière mise à jour : 13 mai 2009.