Note 1 : On pourra par exemple consulter l'une des oeuvres maîtresses de J.P. Chausserie-Laprée : CHAUSSERIE-LAPRÉE Jean-Pierre. 1992. "La Jeune Parque" ou la tentation de construire. L'architecture secrète du poème, Paris, Minard, 2 v., 1992.
RETOURNote 2 : La plupart des "définitions" proposées ne sont en fait pas des définitions mais des "énumérations" : on se contente d'énumérer les formes qu'on souhaite faire entrer dans cette catégorie !
RETOURNote 3 : Quelques-unes de ces définitions sont rappelées dans le glossaire terminologique à la notion "phrase".
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Note 4 : Notons que l'une des définitions données par J. Dubois est très proche de la définition de Le Goffic : "...une phrase est un énoncé dont les constituants doivent assumer une fonction et qui, dans la parole, doit être accompagné d'une intonation." (Dictionnaire de linguistique, Larousse, 1973 p. 378), mais nous regrettons ici l'assimilation ambiguë : "une phrase est un énoncé...".
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Note 5 : On pourrait même envisager une forme sémantiquement encore plus réduite en remplaçant le verbe (ici "va", "mange"...) par le verbe "vicaire" le plus général, qui sert à "pronominaliser" le verbe (il faudrait dire à le "proverbaliser", si l'on n'avait pas peur d'interférer avec un mot utilisé très différemment de la langue française : proverbe") : Ex : "Il le fait".
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Note 6 : Les auteurs définissent ainsi la "Proposition" : "Phrase minimale formée d'un certain nombre de positions à remplir et qui sont dépendantes d'un verbe à un mode personnel, pivot de cette proposition. La proposition noyau comprend le verbe et les éléments de sa valence. Elle est assertive." (J. Gardes-Tamine et M.A. Pellizza, 1998, p. 178) Exemple de proposition noyau ou de phrase minimale, avec le verbe "donner", trivalent : "Il le lui donne" ; avec le verbe "aller" : "Il y va", etc.
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Note 7 : Un très bon article d'Anscombre fait le tour de la question en rendant compte des cas possibles d'absence du déterminant en français moderne et contemporain : Jean-Claude Anscopmbre : "L'article zéro en français : un imparfait du substantif ?", in Langue française, n° 72, décembre 1986, "Déterminants et détermination", L. Picabia, éd., pp.4-39.
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Note 8 : : Michèle Noailly, 1990 : Le substantif épithète, Paris, PUF, "Linguistique nouvelle", 221 p.
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Note 9 : : Maingueneau expose aussi les contraintes de place qui touchent les adverbes en fonction de leurs rôles syntaxiques : "les adverbes qui portent sur un adjectif, un adverbe ou une préposition sont placés devant eux..." ; "ceux qui portent sur un verbe se placent en générale après lui dans le GV..." ; "les adverbes circonstanciels ont la même mobilité que les GP circonstanciels" ; "les adverbes de point de vue et les adverbes de phrase ont une prédilection pour les positions détachées, en début de phrase et, dans une moindre mesure, en fin." (op. cit. p. 61 : on se reportera directement à l'ouvrage pour exemples et compléments d'information).
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Note 10 :On se refuse toutefois à être
trop "catégorique" en la matière, car bien des exemples, surtout dans la littérature
contemporaine, amènent à nuancer ce propos de l'impossibilité d'antéposer les participes. En
fait, lorsqu'ils sont antéposés (même si ce procédé est rare), ils ne font que confirmer la
règle exposée, c'est-à-dire que le syntagme ainsi constitué a une tout autre valeur, que l'on
peut aisément percevoir en le comparant avec un syntagme à adjectif postposé, composé des mêms mots (N et Adj) mais autrement ordonnés.
Outre l'extrait de Proust (La prisonnière) cité en exergue à la page sur l'adjectif, on signalera deux
textes extrêmement significatifs de ce point de vue dans lesquels on pourrait signaler les contraintes
syntaxiques ou sémantiques qui justifient l'antéposition de participes, passés ou présents,
ou d'adjectifs relationnels :
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Note 11 :L'éternité n'est pas de trop : Cet extraordinaire roman de François Cheng mérite d'être lu pour bien d'autres raisons que cette citation (donnée dans l'introduction du cours), même si cet extrait est particulièrement intéressant pour des étudiants en littérature (dans ce passage sont rapportés les propos d'un lettré analysant précisément le rôle du poète et la langue poétique). Dans cette oeuvre, qu'il ne faut pas hésiter à considérer comme un chef-d'oeuvre, l'auteur à travers le récit fascinant d'une rencontre et de l'attente (autre nom du désir), nous dévoile le sens de toute vie, à la fois douloureuse et lumineuse. Ce roman, admirablement écrit, révèle ce qu'il y a de plus profond, de plus vital en l'homme c'est-à-dire l'infini du désir pour quoi "l'éternité n'est pas de trop". (Albin Michel, 2002)
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Note 12 : Il doit être bien clair que l'attribut est un "complément
de verbe" : une certaine terminologie grammaticale a tellement tendu à en faire une catégorie à part que sa véritable
fonction n'apparaît souvent plus aux étudiants. On citera sur ce point la très claire mise au point de Joëlle Gardes
Tamine dans Pour une grammaire de l'écrit (Belin Sup, 2004, p. 20), qui prend précisément le terme
d'attribut comme exemple pour montrer combien l'environnement philosophique pèse sur la terminologie grammaticale
et sur les distincitons maintenues au cours de l'histoire et en quelque sorte imposées, même
lorsqu'elles ne sont guère "fonctionnelles" :
"Dans une grammaire d'inspiration sémantique et logique, comme celle des siècles classiques, il est normal que
l'on établisse une différence entre le complément, Jacques regarde un enfant et le terme qui, lié
au sujet par l'intermédiaire d'un verbe comme être, en présente une caractéristique, Jacques
est un enfant. Dans le premier cas, on a affaire en termes de la philosophie scolastique, à deux
substances différentes tandis que dans le second, un enfant indique un attribut de la seule substance,
Jacques. Parler d'attribut est moins normal dans une grammaire moderne qui revendique la spécificité
du linguistique et prétend séparer les niveaux d'analyse. Si l'on prend en compte avant tout des critères de
fonctionnement, est-il légitime de séparer l'attribut du complément de verbe alors que l'un comme l'autre
sont également construits par le verbe, alors qu'ils répondent à la même question, Que voit-il ?,
Qu'est-il ?, alors qu'ils sont pronominalisables de la même façon, Jacques en regarde un,
Jacques en est un ? Certes, entre les deux, il existe des différences, le complément du verbe être
pouvant commuter avec un adjectif, Jacques est petit, ce qui n'est pas le cas pour celui de
regarder, mais la terminologie masque leur unité fondamentale."
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